vendredi 29 septembre 2017

Agaçant, déplaisant, un brin déprimant

La même histoire: le CH trébuche pour une 6e fois

Images of Francois Gagnon
QUÉBEC - Si le Canadien avait gagné ses six premiers matchs préparatoires, on parlerait déjà sur toutes les tribunes de l’imminente et tant attendue 25e conquête de la coupe Stanley. Les célébrations seraient même amorcées. Et il faudrait calmer le jeu en répétant qu’un championnat ne se gagne pas au mois de septembre dans la LNH.
Mais parce qu’il a prolongé à six sa série de revers consécutifs, mercredi soir, à Québec, c’est tout le contraire qui se passe.

Ça frise même la panique.

C’est certainement agaçant, déplaisant et un brin déprimant de voir le Canadien perdre comme il perd depuis le début du calendrier préparatoire. On pourrait même écrire deux brins déprimant quand on considère que le Tricolore, malgré la présence de Carey Price devant le filet, de Shea Weber à la ligne bleue, de Jonathan Drouin, Max Pacioretty et Brendan Gallagher au sein d’un premier trio, d’Alex Galchenyuk et Andrew Shaw qui était de retour après une absence de quatre matchs s’est misérablement incliné devant des Maple Leafs de Toronto comptant tout au plus sur quatre joueurs qui rempliront – peut-être – des rôles de soutien lorsque la saison se mettra en branle la semaine prochaine.

De fait, ce n’est pas juste déprimant, c’est même inquiétant.

Mais du même souffle, il est important d’ajouter qu’un championnat ne se perd pas plus qu’il ne se gagne au mois de septembre.

De mauvais augure
 
L’ennui pour le Canadien, de l’état-major, aux joueurs, en passant les partisans qui commencent à broyer du noir, est que ces défaites donnent des indications qui n’augurent rien de vraiment bon.

Car ce n’est pas d’avoir perdu contre une équipe C – aucun des attaquants dépêchés à Québec n’a de chance réelle de se hisser au sein de l’un des trois premiers trios – des Maple Leafs qui a fait le plus mal mercredi. C’est de voir que ces plombiers ont pris les moyens pour contrer le Canadien. Pour l’emboîter trop souvent dans son territoire d’où il a peiné tout le match incapable qu’il était de se sortir de l’échec avant.

« Je déteste perdre et je suis comme tout le monde déçu de notre fiche », a convenu Claude Julien qui aime mieux regarder le portrait d’ensemble de son équipe que de se limiter aux six revers.

Je le comprends.

Sauf qu’au-delà des scores, Claude Julien a malgré tout admis que certaines lacunes remarquées au fil de ces parties le titillaient bien plus que les revers.

Encore hier, il a pointé du doigt – sans les nommer – des espoirs qui n’ont pas suivi le rythme imposé par les espoirs des Leafs. « On cherche toujours les joueurs capables de compliquer nos décisions », que le coach du Canadien a reconnu après avoir louangé la conviction affichée par les espoirs des Maple Leafs.

Mais Claude Julien ne s’est pas limité d’apostropher les espoirs. Que non ! Il s’en est pris a des gars qui ont de l’expérience. Des gars sur qui l’état-major mise... ou misait!

« On fait beaucoup trop d’erreurs et le pire est que ces erreurs sont commises par des joueurs qui sont bien meilleurs qu’ils ne le démontrent depuis le début du camp. Ces gars-là sont meilleurs et on le sait parce qu’ils nous donnaient du bien meilleur hockey dans le passé », a candidement reconnu Claude Julien.

Des noms? Claude Julien n’en a pas offert.

Je vais le faire à sa place.

À la ligne bleue : on peut avancer sans risque de se tromper les noms de Brandon Davidson, Joe Morrow et aussi de Mark Streit qui fait plus que son âge (39 ans) depuis le début du camp. On pourrait ajouter celui d’Éric Gélinas. Mais comme le Canadien a simplement offert un essai professionnel au défenseur franco-ontarien, il est difficile de croire que l’état-major misait autant sur lui que sur les trois autres.

Mete mérite de rester

Seule consolation à la ligne bleue : Victor Mete a encore été solide dans tous les aspects du jeu à la gauche de Shea Weber. Le petit gars s’est assuré d’au moins jouer un autre match préparatoire et qui sait de peut-être forcer la main de la direction pour amorcer la saison à Buffalo la semaine prochaine.

« Mete continue de bien jouer. Il va rester avec nous aussi longtemps qu’il le méritera et pour l’instant, il le mérite », a d’ailleurs confirmé Claude Julien lors de son point de presse après la défaite.

À l’attaque : ça ne vaut pas cher la tonne non plus. Il est même permis de se demander si ceux qui seront sélectionnés pour compléter le 4e trio et occuper les rôles de réservistes auront vraiment gagné leurs postes ou si d’autres leur en auront fait cadeau tant ils sont ordinaires. Défilez les noms que vous voudrez dans l’ordre qui vous plaira. Nos listes seront pas mal les mêmes…

Drouin-Pacioretty : la chimie s’installe

Outre la tenue de Victor Mete, le point le plus positif dans le revers aux mains de Leafs aux allures de Marlies est la chimie évidente qui s’installe entre Jonathan Drouin et Max Pacioretty.

Bien alimenté par son nouveau centre, le capitaine a obtenu sept tirs. Non il n’a pas marqué, mais ça viendra et ça viendra souvent, je crois bien.

Cette chimie n’aura pas de réactions positives que dans un sens. Car bien qu’il soit le franc-tireur au sein de ce duo, Pacioretty a offert une échappée à Drouin à l’aide d’une très belle passe lobée.

« Je crois qu’on va faire de très bonnes choses ensemble », a convenu Drouin qui, tout en étant agacé par les défaites qui s’accumulent, gardait la tête haute. Il faut dire qu’avec le but magnifique qu’il a marqué en début de match et les bonnes occasions qu’il a générées et dont il a lui-même profité, Drouin a prouvé une fois encore qu’il pourra faire oublier Alexander Radulov.

Brendan Gallagher complétait le trio. Il fera la lutte à Ales Hemsky, Paul Byron et peut-être Artturi Lehkonen pour le privilège d’évoluer au sein du premier trio.

Andrew Shaw, qui a marqué le deuxième but du Tricolore avant que les Leafs ne répliquent avec quatre de suite, pourrait-il ajouter son nom à cette liste?

De retour au jeu après une absence de quatre matchs, le vétéran était loin de se préoccuper de cette possibilité. « Depuis le temps que je suis dans la Ligue, j’ai cessé de penser à ces décisions qui ne relèvent pas de moi. Je sais qu’il y a des ouvertures, mais mon rôle est de jouer le mieux possible pour obtenir la meilleure utilisation possible. Je me sentais bien ce soir, même si je manquais un peu de jambe en fin de partie. J’étais surtout heureux de renouer avec la compétition. Mais il est clair qu’on devra jouer avec bien plus d’intensité qu’on l’a fait ce soir. Moi le premier… »

Shaw s’est retrouvé en avantage numérique à quelques reprises. Tout comme Alex Galchenyuk.

S’il n’a pas très bien paru au sein de son trio régulier – avec Shaw et McCarron au centre – Galchenyuk s’est distingué en troisième lorsque le Canadien a profité d’attaques massives pour tenter de revenir dans la rencontre.

Avec Drouin et Pacioretty, Galchenyuk a démontré beaucoup plus d’intensité et d’implication qu’il ne le faisait avec des compagnons de trio moins talentueux.

Carey Price?

Je ne suis pas du genre à m’en faire avec Price qui demeure un des meilleurs gardiens au monde. Mais comme la dit Claude Julien après la rencontre, les meilleurs gardiens au monde, ne peuvent pas stopper les rondelles qu’ils ne voient pas filer vers eux. Et c’est ce qui est arrivé sur deux des trois buts des Leafs mercredi.

Deux matchs pour reprendre confiance

Après ses six revers, il ne reste plus que deux matchs au Canadien pour mieux jouer et pour peut-être gagner afin de retrouver un peu de confiance et surtout en générer dans le camp de ses partisans.

« On n’a pas encore envoyé un alignement complet sur la glace. Le trio de Drouin a très bien fait ce soir. Le trio à Plekanec a très bien fait lors des matchs qu’il a disputés. Quand on mettra sur la glace tous nos trios et six arrières qui seront capables de défendre notre gardien et de relancer les attaques, on aura une meilleure idée », a défilé le coach du Canadien.

Oui, deux matchs pourraient être suffisants pour apaiser la grogne si Claude Julien décidait d’y aller avec des formations complètes. Ce qui n’est pas arrivé encore. Mais ça n’arrivera pas non plus. Du moins pas vendredi alors que le Canadien recevra les Panthers de la Floride.

« On est encore dans une situation de trois matchs en quatre soirs et il est hors de question que j’envoie tous mes vétérans deux soirs de suite sur la patinoire en fin de semaine. On va vivre assez de situations semblables en saison, que je ne vais pas prendre des chances en présaison », a plaidé Claude Julien.

Cette philosophie se défend.

Mais si l'entraîneur du Canadien assure que les choses se replaceront lorsqu’il pourra compter sur une formation complète, il serait bien qu’il puisse s’en convaincre avant le premier match de la saison contre les Sabres à Buffalo la semaine prochaine.

Car s’il fallait qu’il amorce sa saison sur les talons, contre des Sabres qui ne devraient pas lui donner du fil à retordre, le Canadien verra que la panique qui s’installe depuis le début du calendrier préparatoire prendra vite de l’ampleur.

Beaucoup d’ampleur...

Le Canadien subit un sixième revers de suite

28 septembre 2017 | Michel Lamarche - La Presse canadienne à Québec | Hockey
Peter Hollad, du Canadien, s'accrochant à Eric Fehr durant la première période du match de mercredi soir
Photo: Jacques Boissinot La Presse canadienne
Peter Hollad, du Canadien, s'accrochant à Eric Fehr durant la première période du match de mercredi soir
Malgré le fait qu’il s’était bâti un coussin de deux buts après une période de jeu, le Canadien de Montréal a subi un sixième revers en autant de sorties en matchs préparatoires, mercredi soir, s’inclinant 4-2 aux mains des Maple Leafs de Toronto devant 14 452 spectateurs au Centre Vidéotron.
 
Les Maple Leafs l’ont emporté même s’ils avaient laissé tous leurs gros canons dans la Ville Reine et qu’ils affrontaient une équipe qui comptait bon nombre de vétérans, notamment Jonathan Drouin, Max Pacioretty, Brendan Gallagher, Andrew Shaw, Alex Galchenyuk, Shea Weber et Carey Price.
 
Drouin et Shaw, qui revenaient au jeu après avoir soigné des blessures, ont été les deux meilleurs joueurs du Canadien. Ils ont inscrit les buts du Tricolore — celui de Shaw en avantage numérique — et ont été de loin les attaquants les plus menaçants pendant les deux premières périodes, récoltant trois et quatre tirs respectivement en direction de Curtis McElhinney.
 
À sa deuxième sortie du calendrier préparatoire, Drouin a maintes fois étalé toutes ses habiletés offensives tandis que Shaw, qui en était aussi à son deuxième match, a été visible partout sur la patinoire.
 
Étonnamment, compte tenu de la qualité de l’opposition, l’autre joueur du Canadien à avoir dû se mettre en évidence a été Price. Le portier du Canadien a fait face à 28 tirs, dont 23 au cours des deux premières périodes. À son premier match en six jours, le gardien du Canadien a accordé quatre buts, dont deux alors que le Canadien tentait d’écouler des punitions au début des deuxième et troisième périodes.
 
Il a aussi concédé un but sur un tir qui a frappé Brendan Gallagher avant de virevolter au-dessus de son épaule et derrière lui tandis qu’il a semblé perdre le disque de vue sur le quatrième.
 
Johnsson mène la charge
 
Andreas Johnsson, un ailier gauche suédois, a mené l’attaque des Maple Leafs avec un but et deux mentions d’aide. Connor Carrick, Martin Marincin et Andreas Borgman, trois défenseurs, ont également touché la cible. Les buts de Marincin et de Borgman ont été inscrits dans un intervalle de 99 secondes et permettaient aux Maple Leafs de se donner une avance de 3-2 vers la fin de la période médiane.
 
Quant aux hommes de Claude Julien, ils ont réussi 31 tirs sur McElhinney, dont 16 en troisième période et 11 en avantage numérique.
 
Le Canadien a encore deux matchs pour sortir de sa léthargie et signer une première victoire avant le début du calendrier régulier. Vendredi soir, il accueillera les Panthers de la Floride et le lendemain, les Sénateurs d’Ottawa seront les visiteurs au Centre Bell.

lundi 25 septembre 2017

Le grand saut pour Samuel Girard?


La blessure de Ryan Ellis ouvre-t-elle la porte aux débuts de Samuel Girard avec les Predators de Nashville dès cette saison?
C’est la question que plusieurs observateurs se posent, alors qu’Ellis ne jouera pas d’ici la fin de l’année 2017 en raison d’une blessure à un genou.
« En partant, c’est ça que je veux. Je suis venu ici avec [l’idée] en tête que je voulais rester à Nashville. Oui, beaucoup de monde pense que c’est ce qui va arriver parce qu’Ellis n’est pas là, mais je n’ai aucune nouvelle de ce qui va se passer. Tout ce que je peux contrôler, c’est ma game. En ce moment, c’est ce que je fais », a-t-il confié en entrevue à l’émission On jase.
C’est en effet ce qu’il fait.
À son premier match préparatoire du camp d’entraînement, la Tornade de Roberval a patrouillé la ligne bleue des Preds avec Roman Josi comme partenaire. Une expérience aussi enrichissante qu’impressionnante.
« C’est un défenseur complet. Il est vraiment bon défensivement et offensivement. Il peut amener son équipe très loin [...] Tous les joueurs veulent devenir comme lui dans la LNH. C’est un beau modèle à suivre pour moi », a noté Girard, qui a complété cette rencontre avec un temps de jeu de plus de 23 minutes et un différentiel de plus-2.
« Ç’a très bien été », a observé l’arrière de 19 ans qui participe à son deuxième camp avec les Preds. « Je pense que j’ai très bien joué défensivement et offensivement. J’ai amené la game qu’il fallait que j’amène. Je pense que les hauts dirigeants de l’équipe ont bien aimé. »
Si le directeur général des Predators David Poile décidait de ne pas retenir les services de Girard, ce dernier sera rétrogradé dans les rangs juniors avec les Cataractes de Shawinigan. Il deviendrait de plus un candidat de choix pour Hockey Canada en vue du prochain Mondial junior.
Or, pour l'instant, il est toujours à Nashville et figure parmi les neuf défenseurs encore présents au camp des Predators. Girard a évité la dernière vague de coupes qui a notamment emporté le Québécois Alexandre Carrier lundi.

LIBRE OPINION Faut-il mettre la hache dans la LNH?


25 septembre 2017 | Georges Schwartz - Ex-journaliste sportif | Hockey
Le Canada est le seul pays de hockey au monde à ne pas posséder sa propre ligue nationale.
Photo: Bruce Bennett Getty Images / Agence France-Presse

Le Canada est le seul pays de hockey au monde à ne pas posséder sa propre ligue nationale.

Pour ceux qui ne l’auraient pas remarqué — il y a des gens distraits —, la National Hockey League (NHL), tout comme les Major League Baseball, National Basketball Association et Major League Soccer, accorde l’immense faveur à quelques clubs professionnels canadiens d’avoir accès au mirifique marché sportif américain.

Pour ceux qui ne l’auraient pas non plus remarqué, la NHL est de facto une ligue américaine. Son commissaire, Gary Bettman, et Donald Fehr, directeur de la National Hockey League Players Association (NHLPA), sont américains. Le bureau de la ligue se trouve à New York et 24 des 31 clubs de la NHL sont établis aux États-Unis, ce qui donne à leurs propriétaires la majorité absolue quant aux décisions de la ligue.

Évidemment, par la magie de la traduction en français, la NHL devenue LNH, Ligue nationale de hockey, semble encore un peu appartenir aux Québécois. Son bureau a déjà été domicilié à Montréal et son président Clarence Campbell, dernier Canadien à cette fonction (1946-1977), avait reçu d’historiques tomates en 1955 au cours de l’émeute du Forum provoquée par la suspension de Maurice Richard.

En outre, puisque nous en sommes à l’Histoire avec un H majuscule, comment oublier que le premier match de hockey reconnu par la fédération internationale (IIHF) s’est joué le 3 mars 1875 au Victoria Skating Rink, situé alors entre les rues Drummond et Stanley à Montréal ? Et que 24 Coupes Stanley s’empoussièrent dans les armoires du Canadien de Montréal depuis 1993. Coïncidence ironique : c’est cette même année que Bettman a pris la NHL en mains, date à partir de laquelle les clubs canadiens ne font plus que de la figuration. En 2016, aucun, y compris notre symbole identitaire de Montréal, n’a pu participer aux séries éliminatoires.

Une majorité de Canadiens

Même si le lavage de cerveau quotidien assure que tous les Canadiens reconnaissent la suprématie de la NHL sur la planète hockey, Bettman tient, pour la forme, à leur offrir quelque menue satisfaction. Comme la prétendue Coupe du monde, jouée uniquement à Toronto par les seuls hockeyeurs de la NHL pour compenser l’absence aux prochains Jeux olympiques. Une maigre consolation pour ces braves Canadiens, à la fois champions olympiques (2010-2014) et du monde (2015-2016), titres bien sûr insignifiants comparés à la Coupe Stanley. Qu’ils se contentent donc de fournir sagement 50 % des joueurs ainsi que plus de 80 % des entraîneurs et des directeurs généraux de la NHL.

Oui, vous avez bien lu, sur et autour de la patinoire, soit au coeur de l’action du circuit Bettman, les Canadiens sont largement majoritaires. Ainsi, outre l’indispensable apport en personnel qualifié, le groupe des 7 clubs canadiens, selon le magazine américain Forbes, s’est avéré plus rentable en 2016 avec 225,6 millions US de profits, contre 215 millions pour les 23 clubs des États-Unis. En fait, si on en retirait tout le contenu canadien — y compris le trophée offert en 1899 par lord Stanley of Preston au club champion du Canada —, la NHL réduite à ses seules valeurs américaines devrait faire face à de sérieuses difficultés organisationnelles, économiques et humaines. Mais les dirigeants canadiens ou ne sont pas conscients de leur pouvoir collectif ou ne tiennent pas à l’exercer. Non seulement leur soumission va jusqu’à laisser des Américains décider si une ville canadienne pourra obtenir un club de la NHL, mais encore votent-ils sans regimber dans le « bon sens », comme lorsqu’il a fallu choisir Las Vegas contre Québec.

Ce qui ressemble étrangement à la définition de haute trahison donnée par les dictionnaires : entente avec une puissance étrangère, en vue de nuire à sa propre patrie.

Le Canada, pays fondateur et première puissance mondiale du hockey, a vendu son âme pour avoir accès au marché sportif américain. Il présente donc cette singularité d’être le seul pays de hockey au monde à ne pas posséder sa propre ligue nationale dans son sport de prédilection. Pourtant, une étude de l’Université de Toronto démontrait en avril 2011 que douze marchés canadiens pourraient entretenir un club de la NHL. Par ailleurs, les auteurs arrivaient aussi à la conclusion que 80 % des droits payés à la NHL par les chaînes de télévision canadiennes servaient à subventionner les clubs américains déficitaires !

Clarence Campbell était encore président de la NHL au moment des premières expansions. Dans leur empressement à conquérir le marché sportif américain, lui et les dirigeants canadiens du hockey n’ont aucunement pensé à protéger l’héritage historique dont ils étaient les dépositaires. [...]

En 1972, Campbell recevait le trophée Lester Patrick « For outstanding service to hockey in the United States ». Aussi, quand l’arrogant président Donald Trump rejette tous les accords de libre-échange engageant son pays, le moment est-il venu de mettre fin à celui du hockey professionnel nord-américain. Oui, mettons la hache dans la LNH !
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