vendredi 4 décembre 2015

Paul Byron enfin à son aise

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Paul Byron
Paul Byron (Source d'image:Getty)

Nicolas Landry
BROSSARD, Qc - Réclamé au ballottage avant le début de la saison après avoir été laissé de côté par les Flames de Calgary, Paul Byron a dû ronger son frein pendant dix matchs avant d’effectuer ses premiers coups de patin dans l’uniforme du Canadien.
Depuis son insertion dans la formation, fin octobre, il n’a cessé de prendre du galon au sein de l’effectif de Michel Therrien. Byron a été l’un des grands bénéficiaires des changements de trios opérés en début de semaine au beau milieu de l’affrontement contre les Blue Jackets de Columbus. Auparavant limité à un rôle plus défensif, il se retrouve depuis deux matchs aux côtés de Tomas Plekanec et Tomas Fleischmann.
Jeudi soir, contre les Capitals de Washington, le petit attaquant a été utilisé pendant près de 18 minutes, un sommet pour lui depuis son arrivée à Montréal.
« Sa plus grande qualité, c’est sa rapidité. Il est en mesure de mettre certaines équipes sur les talons et de tuer beaucoup de jeux avec son bâton. Je crois aussi qu’il se sent de plus en plus à l’aise dans notre structure », a noté Therrien pendant que ses adjoints dirigeaient un entraînement axé sur le travail des unités spéciales, vendredi matin.
« Il a beaucoup plus d’assurance avec la rondelle qu’il n’en avait à son arrivée avec nous, a aussi remarqué le pilote. Mais la chose que je retiens le plus, c’est son éthique de travail. C’est un petit gars qui est acharné chaque fois qu’il saute sur la patinoire. »
« C’est certain que je suis plus confortable ici, plus confortable dans le système, a confirmé Byron. Ça vient avec la pratique avec les gars. Je travaille tous les jours pour m’améliorer. Quand l’entraîneur te met avec un trio comme ça et te donne des minutes, c’est qu’il a confiance en toi. Je dois travailler fort pour la garder. »
« On a dû composer avec quelques blessures dernièrement et certains gars ont été appelés à se promener un peu au sein de la formation. À un moment ou un autre, Paul, Devante et Flynner sont passés de la quatrième à la première ligne et chacun a brillé dans le rôle qui lui a été confié. C’est très encourageant pour tout le monde dans l’équipe », a observé Lars Eller.
Byron a inscrit son nom à la feuille de pointage dans chacun des deux derniers matchs. Contre les Jackets, sa vitesse lui a permis d’apparaître seul devant Sergei Bobrovsky, où il a converti une passe de Christian Thomas pour son troisième but de la saison. Deux jours plus tard, c’est lui qui a envoyé Brian Flynn en échappée, mettant en oeuvre le sixième but du Canadien cette saison en désavantage numérique.
Byron, qui a lui-même marqué deux buts en désavantage numérique cette saison, a flirté avec son troisième juste avant de mettre la table pour celui de Flynn.
« C’est une de mes forces. Il y a beaucoup de fierté dans l’équipe pour ne pas accorder de but en désavantage numérique et pour moi qui a beaucoup de vitesse, je me permets d’attaquer et d’aller vite sur la rondelle. »
« Souvent, le travail des gars en désavantage numérique va passer dans l’ombre. Ils font beaucoup de choses qui ne sont pas reconnues du public, mais ils ont un rôle très important. Les gars font un travail exceptionnel sur les unités spéciales », a souligné Therrien.
L’entraîneur a rappelé qu’il n’avait pas eu son mot à dire dans l’embauche de Byron en début de saison, relayant tout le mérite de l’opération à Marc Bergevin et son équipe de recruteurs.
« C’est l’une des raisons pour lesquelles ils assistent à autant de matchs. Ils connaissent énormément les joueurs et voyaient beaucoup de potentiel pour qu’un gars comme Byron se joigne à notre équipe. Paul est le genre de joueurs qui sont des morceaux importants à ajouter au sein d’une équipe. »
Une chance pour Carr?
Les blessures qui affectent présentement Torrey Mitchell et Alexander Semin ont récemment permis à quelques joueurs du club-école de profiter d’une brève promotion. Sven Andrighetto ne fait rien pour perdre sa place aux côtés d’Eller et Alex Galchenyuk, Bud Holloway a joué un match avant d’être retourné aux IceCaps de St. John’s et Christian Thomas a pris part aux deux derniers.
Rappelé par le grand club le week-end dernier, Daniel Carr n’a toujours pas eu la chance d’endosser l’uniforme en situation de match. Michel Therrien a toutefois indiqué qu’il y avait une possibilité que le vaillant ailier gauche obtienne la chance de disputer sa première partie dans la Ligue nationale samedi soir contre les Hurricanes de la Caroline.
Carr a amassé 17 points en 21 matchs cette saison dans la Ligue américaine.
Mitchell, qui a raté les sept derniers matchs en raison d’une blessure au bas du corps, a patiné en solitaire vendredi matin à Brossard. Le 24 novembre, le Canadien prévoyait une absence de sept à dix jours pour le pivot de son quatrième trio.
« C’est un peu plus long que prévu, a admis Therrien. Mais ce sont des choses que tu ne peux pas contrôler. Il a recommencé à patiner ce matin et il est sur le bon chemin. »
30 Min. Chrono - la profondeur bien pensée du Canadien

Une nouvelle série de boxe GYM-Casino de Montréal

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Yvon Michel
Yvon Michel (Source d'image:Vincent Éthier)

MONTRÉAL - Groupe Yvon Michel (GYM) avait besoin de plus d'occasions pour ses boxeurs de la relève. Il a donc décidé de retourner en terrain connu en mettant sur pied la Série de boxe GYM-Casino de Montréal.
Il s'agit d'un retour aux sources pour le promoteur de Montréal, qui a organisé 45 galas de boxe au Casino de Montréal de 2004 à 2010. Les importantes rénovations apportées à l'édifice à compter de 2010 avaient toutefois passé le K.-O. à ces événements. Cinq ans plus tard, l'équipe du Casino a recontacté celle de GYM afin de sonder l'intérêt, toujours bien présent.
Trois galas sont prévus à compter de janvier - les 21 janvier, 17 mars et 12 mai -, mettant aux prises des boxeurs de la relève. Custio Clayton (5-0, 4 K.-O.), que l'on a pu voir en sous-carte du gale Bute-DeGale, le 28 novembre à Québec, et le nouveau protégé de GYM Erik Bazynian (10-0, 7 K.-O.) - dont la signature a été annoncée jeudi - seront les têtes d'affiche de cette nouvelle série.
« C'est la formule idéale pour nos boxeurs en développement: des galas tous les deux ou trois mois, a noté Bernard Barré, vice-président de GYM. Nous sommes heureux qu'après cinq ans, le Casino nous ait de nouveau offert une association de la sorte. De plus, avec les Jeux olympiques de Rio qui s'en viennent, nous devrions avoir d'autres boxeurs à développer. »
Tous les grands noms de la boxe québécoise des 10 dernières années ont amorcé leur carrière dans ce type de série: Adonis Stevenson, Jean Pascal, Lucian Bute, David Lemieux, Leonard Dorin, Joachim Alcine et même Otis Grant, à son retour sur le ring, ont participé à la première mouture de la série.
« Ça permet aux boxeurs de la relève de démontrer ce qu'ils peuvent faire, mais ça nous permet aussi de déceler qui dans le groupe a du potentiel pour aller plus loin. Le succès de l'organisation passe par une série comme ça », a déclaré Marc Ramsay, un des entraîneurs de boxe les plus réputés de la planète, qui s'occupe notamment de Lemieux et qui a longtemps été l'entraîneur de Pascal.
« Il y a un volume de combats que tu dois faire quand tu débutes qui n'est pas le même que lorsque tu es établi. Un gars qui commence une carrière professionnelle doit se battre de six à 10 fois par an. Ça prend absolument ce genre d'événements pour progresser, ajoute-t-il. Et, pour ceux qui ont été identifiés comme étant les plus beaux espoirs de l'organisation - comme Custio Clayton -, ça nous permet de les mettre en valeur. On ne pouvait pas offrir un combat de 10 rounds à Custio à Québec (lors du gala Bute-DeGale), alors cette série nous permettra de le faire. »
Stevenson: au début 2016
Par ailleurs, GYM a confirmé que le prochain combat d'Adonis Stevenson (27-1, 22 K.-O.) aura lieu au début de l'année 2016. Le champion des mi-lourds du World Boxing Council (WBC) devrait alors affronter Eleider Alvarez (19-0, 10 K.-O.), qui est devenu son adversaire obligatoire en défaisant Isaac Chilemba (24-3-2, 10 K.-O.) par décision majoritaire en demi-finale au choc Bute-DeGale.
Les négociations sont déjà entamées, a assuré Barré, et seront d'autant plus simples que les deux boxeurs appartiennent au même groupe. Ramsay, l'entraîneur d'Alvarez, estime de son côté que le rythme des négociations devrait s'accentuer au retour des Fêtes.
Le seul obstacle qui pourrait faire dérailler ce combat est un duel d'unification entre Stevenson et Sergey Kovalev (28-0-1, 25 K.-O.), champion des trois autres associations à 175 livres. Mais Kovalev doit se frotter à Jean Pascal (30-3-1, 17 K.-O.) le 30 janvier, et il a déjà convenu d'un affrontement avec Andre Ward (28-0, 15 K.-O.) à l'automne prochain.
Stevenson et Kovalev se sont croisés aux abords du ring, samedi dernier, et ont suggéré de se rencontrer en juin. Bien des organisations et des réseaux de télévision doivent d'abord donner leur accord avant que ce combat n'ait lieu et un combat de championnat entre Stevenson et Alvarez paraît beaucoup plus probable pour l'instant.
« Il faudrait que Kovalev ait un combat très facile face à Pascal pour pouvoir affronter Stevenson en juin, a indiqué Barré. S'il livre une guerre qui ne finit plus, il aura besoin de se reposer plus longtemps. Ça va vraiment dépendre du combat face à Pascal. »
Stevenson ne s'est pas battu depuis sa défense optionnelle contre Tommy Karpency (25-5-1, 14 K.-O.), le 11 septembre dernier. Stevenson l'avait alors facilement emporté par K.-O. technique au troisième round.

La plongeuse québécoise Carol-Ann Ware prend sa retraite à l'âge de 25 ans

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Carol-Ann Ware
Carol-Ann Ware

MONTRÉAL - La plongeuse québécoise Carol-Ann Ware a pris sa retraite la semaine dernière, ont révélé des représentants du club CAMO.
Maëlle Dancause, la porte-parole de Plongeon Canada, a cependant apporté une nuance en précisant que Ware « ne voulait plus plonger », mais que cette décision « n'est pas nécessairement définitive ».
La principale intéressée, qui était présente sur place, n'a pas voulu discuter avec les membres des médias puisque sa décision « est encore trop fraîche ». Ware devait participer à l'épreuve à la tour de 10 m de la 18e rencontre internationale CAMO Invitation ce week-end à la piscine du Centre sportif Claude-Robillard, mais elle a finalement décidé d'y renoncer.
Son entraîneur Aaron Dziver n'était pas disponible, vendredi, pour discuter de l'avenir de sa protégée.
Selon Dancause, Ware, qui est âgée de 25 ans, aurait remis sa carrière sportive en question après les Universiades de Gwangju, en Corée du Sud, l'été dernier. Après avoir remporté l'or à la tour de 10 m synchro avec Celina Toth, Ware aurait éprouvé de la difficulté à trouver la motivation nécessaire pour reprendre l'entraînement à l'automne.
Les représentants du club CAMO et de Plongeon Québec, qui ont indiqué avoir appris la nouvelle dans les dernières heures, ont paru surpris de la décision de Ware.
Cette dernière est la soeur aînée de Pamela, qui fait partie du célèbre 'Fab IV' en compagnie de Jennifer Abel, Meaghan Benfeito et Roseline Filion. Elle participait jusqu'à tout récemment aux épreuves individuelles et synchro - en compagnie de sa soeur - à la tour de 10 m.
Ware plongeait depuis au moins une quinzaine d'années. Son meilleur résultat sur la scène internationale a été une deuxième place à la tour de 10 m synchro en compagnie de sa soeur Pamela au Grand Prix de plongeon FINA de Madrid, en 2009. Elle avait aussi pris la deuxième place au tremplin de 3 m synchro en compagnie de Pamela aux championnats canadiens de London, en Ontario, en 2011.
Une très bonne plongeuse
Sa décision d'annoncer sa retraite est d'autant plus surprenante que Ware venait d'enregistrer en avril dernier son meilleur résultat des trois dernières années chez les seniors sur la scène internationale. La plongeuse de Beloeil avait terminé quatrième à la tour de 10 m au Grand Prix de plongeon de la FINA de San Juan, à Porto Rico.
Hélène Morneau, une ancienne plongeuse membre de l'équipe nationale qui a fait le saut comme arbitre internationale en 1981, a vu Carol-Ann plonger de l'enfance jusqu'à tout récemment, aux championnats canadiens de 2014. Elle admet que Carol-Ann ne l'a pas toujours eu facile, mais l'a dépeinte comme une battante.
« Carol-Ann a eu sa part de blessures au fil des ans, a rappelé Mme Morneau. Est-ce qu'elle avait d'autres objectifs après (les Universiades)? Je ne le sais pas. Mais je sais que c'était tout de même une très bonne plongeuse. »
Selon Morneau, Carol-Ann s'est retrouvée un peu coincée bien malgré elle entre deux générations dans l'univers du plongeon canadien.
« Carol-Ann ne fait pas partie du groupe élite - le 'Fab IV' -, et il y a de jeunes filles qui commencent à pousser derrière, a résumé celle qui est devenue la première juge québécoise aux Championnats du monde aquatiques de la FINA à Rome en 2009. Elle se ramasse donc un peu en 'sandwich' entre les deux groupes, une position un peu inconfortable.
« Donc un jour, si tu as l'école et que tu décides que tu es rendue là... Ce n'est pas nécessairement mauvais pour le plongeon; c'est probablement une décision qu'elle a pris pour elle, a-t-elle ajouté. Mais si elle décide un jour de devenir juge, et bien on va la prendre c'est certain! »

Les Capitals plus opportunistes

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Publié par Danielle Arsenault pour 98,5fm Sports le jeudi 03 décembre 2015 à 19h14. Modifié par Charles Payette le vendredi 04 décembre 2015
Les Capitals plus opportunistes
Galchenyuk a bien tenté de déjouer Holtby/PC
(98,5 Sports) - Malgré une belle performance du Canadien de Montréal, les Capitals de Washington se sont montrés plus opportunistes.

Ils ont remporté une sixième victoire de suite défaisant le Tricolore 3-2, jeudi soir au Centre Bell.
On en parle en ondes :
Écouter
Mis en ligne le jeudi 03 décembre 2015 dans Bonsoir les sportifs, Après-match du Canadien et Le hockey des Canadiens avec Martin McGuire et Dany Dubé
T.J. Oshie (7,8) a marqué deux buts et Tom Wilson a inscrit son deuxième de la saison pour permettre aux Capitals (18-5-1; 37 points) de se rapprocher à quatre points du Canadien au classement dans l'Est avec toujours trois matchs de plus à jouer que le Trioclore.

La réplique du Canadien (19-5-3; 41 points) a été assurée par Lars Eller (7) et Brian Flynn (3) en échappée lors d'une infériorité numérique.

C'est la 10e victoire des Caps contre le Canadien lors des 12 derniers matchs disputés à Montréal.

«Je ne sais pas pourquoi les Capitals ont du succès contre nous ici, a commenté l'attaquant Lars Eller. Dans le passé, nous n'avions pas bien joué contre eux à la maison, mais ce soir nous aurions mérité de l'emporter. Nous avons disputé un de nos meilleurs matchs de la saison.»

Le CH a tout fait... sauf gagner!

Le Canadien a très peu de choses à se reprocher dans cette défaite. Il a dominé la rencontre au chapitre des tirs au but avec 35 tirs contre seulement 19 pour les Caps.

Il a même été en mesure de neutraliser les puissances offensives que sont Alex Ovechkin - qui n'a obtenu qu'une passe - et Nicklas Backstrom.

«J'ai vraiment aimé notre partie, a dit Max Pacioretty. J'ai eu l'impression d'être dans leur zone la majorité du match. Je ne me souviens pas d'avoir été autant en zone adverse et d'avoir eu autant d'occasions de marquer sans remporter un match.»

Le véritable héros du match est sans contredit Braden Holtby (16-4-0) qui a réalisé plusieurs arrêts spectaculaires. Le gardien des Caps a fait 33 arrêts sur 35 tirs.

Même si Mike Condon (9-3-3) quitte la rencontre avec une défaite, il a lui aussi réalisé de beaux arrêts. Moins occupé que son homologue, il a fait 16 arrêts en 19 lancers.

«J'estime que c'était un bon match, les gars ont bien joué. On n'a seulement accordé 18 lancers (NDLR 19 lancers accordés) et on en a tiré plus de 30 sur (Holtby). C'était un bon match, c'est difficile de se retrouver du côté des perdants», a indiqué Mike Condon.

Holtby dominant

Le Canadien tirait de l'arrière par un but à l'issue de la deuxième période, même s'il avait battu la mesure, comme l'illustrait sa domination de 27-13 dans la colonne des tirs.

Des buts des visiteurs, réussis tôt dans la soirée et vers la fin du deuxième vingt, étaient l'explication au score de 2-1.

Mais la véritable raison était Holtby, qui a repoussé 16 des 17 lancers auxquels il a fait face uniquement en deuxième période.

Eller est parvenu à trouver une faille dans son armure, à 7:52, tout juste après la conclusion d'un jeu de puissance.

Mais Oshie a redonné l'avance aux Capitals à 44 secondes avant la fin du deuxième tiers. Condon a bloqué son tir initial. La rondelle a virevolté dans les airs avant de retomber sur le bras droit du gardien, qui l'a envoyée par inadvertance dans le filet.

Wilson avait propulsé les Caps en avant à 2:26 du premier tiers. Après avoir reçu le relais de Brooks Laich, qui a intercepté la passe du défenseur Nathan Beaulieu le long de la bande, il a déjoué Condon à l'aide d'un tir des poignets décoché de près.

Tôt en troisième, à 2:30, le Canadien a recréé l'égalité en infériorité numérique. Flynn a déculotté Holtby au terme d'une échappée, à l'aide d'une feinte de toute beauté dont on n'y soupçonnait pas la maîtrise.

«Je savais qu'il était très créatif en échappée et en tirs de barrage, a confié Max Pacioretty au sujet de Flynn. Il l'a déjà fait contre nous l'an passé ou il y a deux ans. C'était une superbe feinte. Quand tu es au banc des pénalités et que tu vois ça, tu ressens encore plus de bonheur. Mais malheureusement, on n'a pas réussi à remporter le match.»

Mais les Capitals sont revenus à la charge. Oshie a fait dévier à mi-chemin le tir du défenseur Karl Alzner, à 8:17.

Le Canadien a vu sa tentative de remontée être annulée par la pénalité qu'a écopée Dale Weise à 18:57.

Les visiteurs se sont contentés d'exercer un bon contrôle du disque jusqu'à la fin.

Fil du match

Les Caps (17-5-1, 35 points) accusent un retard de six points sur le Canadien (19-4-, 41 points) dans l'Association Est, mais la troupe de Barry Trotz a disputé trois matchs de moins que le Tricolore.


Pour le CH, Mike Condon amorce son quatrième départ de suite. Son vis-à-vis chez les Caps est Braden Holtby.

1re période

Belle présence des deux premiers trios du CH qui passent beaucoup de temps en territoire des Caps.

Et ça se poursuit, Lars Eller seul devant Holtby, mais le Danois ne réussit pas à contrôler à rondelle.

Lorsque les Capitals s'amènent en zone du CH pour la première fois, ils marquent à leur premier tir au but. Tom Wilson, dans l'enclave, déjoue Mike Condon d'un tir des poignets précis à 2:26. C'est son 2e de la saison. Brooks Laich (3) obtient une passe. Capitals 1 - CH 0

Matt Niskanen est chassé au banc des pénalités à 4:37 quand il a retenu Lars Eller le long de la rampe, à la gauche de Braden Holtby. Jeu de puissance du CH. Beaux jeux de passes du CH en zone adverse, mais il n'arrive pas à mettre Holtby à l'épreuve. Les Caps bloquent la majorité de ses tirs. D'ailleurs, ils en ont déjà bloqués 11 et il reste 13 minutes à faire en 1re période.

Avec 11:41 à faire, David Desharnais, à l'arrière du filet, alimente bien Max Pacioretty qui se trouve à l'embouchure droite du filet des caps, mais Holtby frustre le capitaine du CH.

Sur la séquence suivante, les Caps sont venusbien près de doubler leur avance quand le tir de Jay Beagle a touché le poteau du filet de Condon.

Beau lobe de Tomas Fleischmann qui permet à Paul Byron de filer pratiquement seul devant Holtby, mais l'attaquant du CH a du mal à décocher son tir en raison du repli physique du défenseur Nate Schmidt et le gardien des Caps résiste.

Wow quel arrêt de Condon qui, en se déplaçant vers sa droite, a stoppé le tir de T.J. Oshie avec la jambière droite. Oshie avait reçu une passe précise d'Alex Ovechkin lui permettant de se retrouver seul devant Condon.

Holtby n'est pas en reste, sur les deux séquences suivantes, le gardien des Caps a réalisé de superbes arrêts, notamment aux dépens de Fleischmann.

Tirs au but (après 1 période)
Caps: 6
CH: 10

*Les Caps mènent au chapitre des tirs bloqués: 15 pour les Caps contre seulement 4 pour le CH.

Score (après 1 période)
Caps: 1
CH: 0

2e période

Belle présence du trio de Galchenyuk alors qu'Eller contrôle bien la rondelle dans le territoire des Caps. Beau tir de Lars Eller, Holtby ne donne aucun retour.

C'est suivi d'une belle présence du trio de Brian Flynn, Holtby freine Devante Smith-Pelly.

Pacioretty récolte une rondelle libre tout près de Holtby, mais c'est le gardien des Caps qui a le dernier mot.

Situation de deux contre un avec Galchenyuk et Andrighetto. Le Suisse décoche un tir, mais Holtby maîtrise la rondelle.

Après 6 minutes et demie de jeu en 2e, le CH mène au chapitre des tirs au but, 7-1.

Belle incursion de Galchenyuk, mais Holtby résiste.

Pénalité aux Caps pour avoir retardé le jeu quand Taylor Chorney a accidentellement dégagé la rondelle par-dessus la baie vitrée à 10:06. Deuxième jeu de puissance du CH ce soir.

Alors qu'Alex Galchenyuk et P.K. Subban brillent durant cet avantage numérique, c'est Lars Eller (7) qui marque le but égalisateur à 12:08, deux secondes après la fin de la supériorité numérique. Le Danois fait dévier une passe de Galchenyuk (12) qui glisse tout doucement sous Holtby. Une passe aussi à Plekanec (18).Capitals 1 - CH 1

Puis à 12:25, Alexei Emelin est chassé pour avoir accroché Marcus Johansson. Premier jeu de puissance des Caps qui sont deuxièmes dans la LNH avec un pourcentage de réussite de 26,8%. Mais le CH s'en tire bien et neutralise les Caps.

En fin de deuxième, le CH continue de se faire insistant. Byron et Desharnais ont obtenu de belles chances de marquer.

Avec 55 secondes, Holtby réalise un bel arrêt sur un tir dévié de Subban que Plekanec tentait de mettre son bâton dessus.

Alors que le CH domine complètement cette 2e période, les Caps réussissent à prendre les devants lorsque T.J. Oshie maqrque son 7e de la saison sur des passes de Nicklas Backtrom (13) et Matt Niskanen (11) à 19:16. Sur le jeu, les arbitres ont dû se consulter afin de vérifier si le tir de Oshie, qui a été dévié haut dans les airs avant d'arriver au gardien, avait été touché plus haut que la hauteur permise, mais non, il semble que personne n'ait touché au disque que Mike Condon a seulement mal jugé. Capitals 2 - CH 1

Tirs au but (après 2 périodes)
Caps: 7 (13)
CH: 17 (27)

*Les Caps continuent de mener au chapitre des tirs bloqués: 24 pour les Caps contre seulement 9 pour le CH.

Score (après 2 périodes)
Caps: 2
CH: 1

3e période

Avec seulement deux minutes de jeu en 3e, Max Pacioretty offre un 2e jeu de puissance aux Caps.

Et dès le début de cet avantage numérique, Paul Byron s'échappe, mais Holtby résiste. Et dès la séquence suivante, c'est Brian Flynn qui s'échappe à nouveau seul devant Holtby. Et cette fois-ci, il déjoue habilement le gardien des Caps avec une superbe feinte. Wow. Flynn marque en infériorité numérique, son 3e de la saison, sur des passes de Byron (2) et Jeff Petry (7) à 2:30. Capitals 2 - CH 2

À 8:17, les Caps reprennent les devants quand T.J. Oshie redirige un tir de la pointe de Karl Alzner. C'est son deuxième du match Capitals. Des mentions d'aide à Alzner (6) et Ovechkin (11). Caps 2 - CH 2

Quelques instants plus tard, le CH obtient une belle occasion de niveler la marque quand il obtient un jeu de puissance gracieuseté de John Carlson qui retient Lars Eller à 9.07. Mais les Caps s'en tirent indemnes.

Avec six minutes à faire au match, quel beau jeu entre Andrighetto, Subban et Galchenyuk en zone adverse. Mais Holtby demeure impassible.

Avec 1:53 à faire, Dale Weise écope d'une pénalité pour coup de bâton devant le filet de Holtby. Hiiiii pas le meilleur des timings alors que le CH tente de niveler la marque!!! Les Caps vont terminer le match en supériorité numérique.

Victoire des Caps, 3-2, contre le CH

Pas facile à oublier, le Grand Jean Béliveau

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Décès de Jean Béliveau : 1 an déjà!


Images of Bertrand Raymond
Jean Béliveau occupait une telle place dans le milieu du hockey, au Québec, au sein du Canadien et parmi les médias et les membres de sa famille que le premier anniversaire de son décès ne peut pas être ignoré. Il y a un an aujourd'hui, le Québec sportif perdait le plus grand gentilhomme de son histoire.
Élise Béliveau a sans doute beaucoup de peine en ce moment, même si elle a pleuré toutes les larmes de son corps au cours de la dernière année. Sa fille Hélène, comme d'habitude, ne pleurera pas. Après avoir passé toute une vie à l'ombre d'un monument, elle a l'habitude de vivre les événements de l'intérieur sans jamais laisser filtrer ses états d'âme. Ses filles Magalie et Mylène, pour lesquelles leur grand-père a consacré un grand pan de sa vie, auront du mal à vivre ce triste anniversaire.
Ce soir, les quatre femmes de la vie du Grand Jean prendront le souper ensemble. Magalie et Mylène tenaient beaucoup au réconfort de cette réunion de famille.
Pas facile de combler un vide comme celui-là. Élise habite seule le condo qui surplombe le fleuve après avoir partagé l'existence de cet homme durant plus de 60 ans. Parfois, elle pense encore qu'il va se présenter dans l'embrasure de la porte. Parfois, elle l'imagine en train de répondre au courrier de ses admirateurs dans son bureau. Mais ce ne sont que des mirages dictés par les sentiments de solitude qui l'habitent.
Pour Hélène, c'est différent. Le deuil n'est pas encore commencé.
« Parce que je m'occupe de ma mère et parce que je ne veux pas y penser », dit-elle, simplement.
Pourtant, tout dans sa maison témoigne de la présence de son célèbre père. Les murs de chaque pièce sont tapissés de ses photos. Et puis, il y réside temporairement, peut-être même pour très longtemps, puisque ses cendres qu'elle garde dans sa chambre représentent une présence apaisante pour elle.
« Quand mes filles me demandent si elles peuvent aller dans ma chambre, je sens qu'elles ont besoin de s'entretenir avec leur grand-père », précise-t-elle.
C'est pour se protéger contre elle-même qu'elle ne lève pas les yeux en passant devant les photos de son père. Elle ne veut pas permettre à la douleur de lui ronger davantage le coeur. Elle ne regarde pas plus l'urne.
« Au moins, je sais où il est» , dit-elle.
« Je suis incapable de regarder tout cela parce que j'ai peur de m'effondrer, ajoute-t-elle dans un rare moment de confidence. Tout le monde pense que je vais super bien. C'est sans doute parce que je n'ai pas encore commencé à vivre mon deuil. »
Il y avait une connexion très étroite entre son père et elle. Elle a hérité de son caractère et d'une force mentale qui a déjà été solidement éprouvée. Elle n'est pas très jasante sur les choses qu'elle juge personnelles et elle est parfaitement capable de masquer ses émotions.
C'est son père qui avait décidé qu'elle s'appellerait Hélène. Sa mère voulait lui donner le nom de Suzanne. Jean s'est montré ferme. Il tenait à honorer la mémoire de sa petite soeur Hélène qui, à l'âge de trois ou quatre ans, a été happée mortellement par une voiture devant la résidence familiale des Béliveau à Victoriaville.
Ça lui a fait un petit velours d'apprendre cela quelques années plus tard.
« Il ne m'en a parlé qu'une fois sans tomber dans le mélodrame, dit-elle. Mon père était un homme de peu de mots. Ça devait être très important pour qu'un homme décide aussi radicalement du nom de son premier enfant. »
Élise, dont le public du Centre Bell et particulièrement P.K. Subban se sont entichés, va mieux depuis quelque temps. Selon Hélène, elle a tellement pleuré qu'elle avance peut-être plus vite que les autres en ce moment. Ses sorties au Centre Bell lui font grand bien. Elle s'y amuse. Elle reçoit les bisous de Subban avant chaque match. Elle revoit avec immensément de plaisir des gens qu'elle a côtoyés avec son illustre mari durant tant d'années. Bref, elle retrouve peu à peu sa sérénité.
Le cadeau suprême
Hélène et ses deux filles ont eu droit au cadeau suprême qu'elles pouvaient recevoir quand Jean Béliveau a décliné l'offre du premier ministre Jean Chrétien d'occuper le poste prestigieux de gouverneur général du Canada.
On connaît l'histoire. Son gendre, policier de carrière, s'était enlevé la vie en laissant derrière lui une femme et deux filles âgées de trois et cinq ans. Cette responsabilité nationale aurait probablement obligé Béliveau à s'absenter plus souvent que lorsqu'il brillait sur les patinoires de la Ligue nationale. En temps normal, il aurait probablement accepté le poste. Élise s'était même dite d'accord pour le suivre dans cette autre aventure.
Béliveau a plusieurs fois expliqué pourquoi il avait choisi de dire non à l'appel de son pays. Élise a aussi parlé librement de cette proposition à laquelle Jean n'a pas donné suite. Hélène, elle, n'a jamais commenté l'affaire. Pourtant, c'est pour elle qu'il était resté. C'était aussi par amour pour ses petites-filles qui avaient besoin d'un homme fort à leurs côtés dans les circonstances.
Elle a pensé quoi de ce témoignage d'amour très particulier qui est survenu dans un moment où elle était totalement déroutée?
« Disons que j'ai été très contente qu'il reste avec nous », mentionne-t-elle.
Un peu comme ça se passe aujourd'hui, Hélène a refoulé au plus profond d'elle-même les effets de ce suicide qui a frappé fort. Elle affirme qu'elle n'a toujours pas pleuré à la suite de cette tragédie, même si elle a traversé des périodes au cours desquelles sa santé lui a rappelé que le chagrin refoulé a ses limites.
« Je fais tout pour éviter d'avoir à revivre cela, avoue-t-elle. C'est pourquoi je passe à côté de ses photos sans les regarder. J'ai besoin de temps, beaucoup de temps, pour accepter cela. »

Quand Braden Holtby se transforme en Carey Price

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Une défaite difficile à digérer


Images of Francois Gagnon
Croisé dans le vestiaire des Capitals, jeudi matin, Nicklas Backstrom assurait que la formation actuelle était la meilleure, la plus forte, la plus complète depuis son arrivée à Washington en 2007. «Sur papier, nous sommes certainement un club qui peut aspirer à la coupe Stanley. Il nous reste à être aussi bons sur la glace que nous le sommes sur papier», convenait l’excellent joueur de centre.
Jeudi soir, les Capitals n’ont pas relevé le défi fixé par Backstrom.
Oui, ils ont battu le Canadien. Oui, leur victoire de 3-2 les rapproche à quatre points du Canadien – le Tricolore a toutefois disputé trois matchs de plus – et du premier rang du classement général. Mais en dépit du résultat de la rencontre, les Capitals sont loin d’avoir été aussi bons sur la glace qu’ils le sont sur papier.
Malgré l’absence de Carey Price devant le filet, malgré l’absence de Brandon Gallagher devant le filet adverse où il est si bon et si détestable, le Canadien a tout fait sauf gagner. Dans un match qu’il a dominé autant sur le plan de la vitesse que de l’intensité, le Canadien a décoché 73 tirs. Trente tirs de plus que les Caps. Des Capitals qui n’auraient jamais été dans le coup, n’eût été la performance de Braden Holtby qui a effectué 33 arrêts, dont une dizaine au moins de très solides et deux ou trois qui se sont hissés dans la catégorie des vols.
Devant Max Pacioretty qui l’a mis à l’épreuve à neuf reprises – vous avez bien lu, Pacioretty a cadré neuf des 16 tirs qu’il a décochés – Holtby a réalisé au moins trois arrêts sensationnels. Devant Alex Galchenyuk, Holtby a sorti la jambière de nulle part pour voler un but à l’attaquant de l’heure chez le Canadien. Devant Plekanec, devant Eller, devant la majorité des attaquants du Canadien – seul Christian Thomas n’a pas obtenu de tir à l’attaque, Gilbert et Beaulieu à la ligne bleue – Holtby s’est imposé. Il a même obtenu l’aide de son poteau gauche qui est venu à sa rescousse sur un bon tir d’Andrei Markov.
Impérial face au Canadien
Comme s’il voulait les aider à composer avec l’absence de Carey Price, Holtby a offert aux partisans du Tricolore une performance à la hauteur de leur gardien favori. Une performance qui a forcé Michel Therrien à résumer la défaite de son équipe comme l’ont fait plusieurs entraîneurs-chefs de la LNH après des gains du Canadien au cours des dernières années. «Leur gardien a fait la différence dans le match», a convenu l’entraîneur-chef du Tricolore.
«Braden est notre meilleur joueur depuis le début de l’année. Il a gagné plusieurs matchs à lui seul cette année», mentionnait Backstrom après l’entraînement matinal des Caps. Sur ce point, il ne s’est pas trompé. Vraiment pas ! Ceux qui doutaient des capacités défensives des Capitals devront d’ailleurs se raviser. Vrai qu’il n’y a qu’un Carey Price, mais Braden Holtby, comme Henrik Lundqvist, comme quelques autres excellents gardiens dans la LNH, ne sont pas très loin derrière.
Et si, pour des raisons que la raison ne peut pas toujours expliquer, Henrik Lundqvist est rarement à la hauteur de sa réputation face au Canadien, Braden Holtby lui est en mesure de la surpasser. Holtby n’a jamais perdu en temps réglementaire contre le Canadien (7-0-2). Il a signé deux blanchissages aux dépens du Tricolore qu’il a limité à 1,40 but par match en plus d’afficher une efficacité de 95 % et des poussières. Des statistiques que le Canadien et ses partisans devront prendre au sérieux si les deux clubs se croisent tard en séries le printemps prochain.
Pacioretty : bouc émissaire
Le Canadien a obtenu trois attaques massives. Ses cinq tirs qui ont atteint la cible ont été bloqués par Holtby. Devant lui, ses coéquipiers en ont bloqué au moins le double.
Ironiquement, c’est peut-être en désavantage numérique que les Capitals ont été les meilleurs jeudi soir. À cinq contre cinq, le Canadien a eu le dessus largement tant les Caps ne pouvaient suivre le rythme imposé par la troupe de Michel Therrien. Tant les Caps qui devraient représenter des menaces constantes en raison de leur puissance en attaque ont été éclipsés par le Canadien.
En avantage numérique, les Capitals, malgré les terrifiantes unités qu’ils ont envoyées sur la glace, sont loin d’avoir été à la hauteur de ce qu’ils présentent sur papier. C’est même pendant leur deuxième attaque massive – Pacioretty était au cachot – que Paul Byron a enfilé un but qui permettait au Canadien de niveler les chances tôt en deuxième. En passant, c’était le 6e but déjà du Canadien en désavantage numérique alors qu’il en a accordé 12 seulement.
Une statistique impressionnante.
Ceux et celles qui seraient tentés de remettre en cause la décision de Michel Therrien de jongler avec ses trios en raison de la défaite devraient se garder une petite gêne. Une grosse même. Au nombre d’occasions de qualité que le Canadien a générées, il est impossible d’imputer le revers aux nouveaux trios.
Attaquant le plus menaçant du Canadien, Max Pacioretty a connu un match frustrant jeudi. Non seulement a-t-il été incapable de toucher le fond du filet malgré toutes les occasions en or qui se sont présentées, mais c’est sur une erreur bête commise en zone défensive – une mauvaise passe que les Capitals ont facilement interceptée – que Washington a inscrit le but de la victoire.
Et Mike Condon ?
Déjà qu’il a le mandat impossible de faire oublier la perte de Carey Price, il s’est fait déclasser par Braden Holtby hier. Remarquez qu’il aurait été excellent que Holtby l’aurait encore déclassé.
Condon n’a pas excellé hier. Il a offert une solide performance, mais n’a pas excellé. À mes yeux, et c’est facile à dire du haut de la galerie de presse, il me semble qu’il aurait pu effectuer l’arrêt au lieu d’être déjouer sur le premier tir des Caps dans le match. Un bon tir de Tom Wilson, mais un tir certainement parable.
Je suis beaucoup moins sévère sur le deuxième but. Oui la rondelle l’a atteint dans le dos avant de tomber derrière lui dans le fond du filet. Oui un gardien doit toujours savoir où est la rondelle. Mais elle est quand même tombée du ciel cette rondelle, dans le cadre d’un jeu inusité. Dans ces circonstances, il me semble que Condon mérite la clémence.
Sur troisième but ? Non seulement Pacioretty a saboté la sortie de zone, mais le tir qu’Oshie a fait dévier n’a donné aucune chance à Condon.
Le Canadien n’a pas perdu à cause de Condon jeudi. Il n’a pas non plus perdu à cause de l’erreur de Max Pacioretty. Le Canadien a perdu parce que Holtby a privé Pacioretty de marquer à neuf reprises, parce qu’il a limité le Canadien a deux petits buts sur ses 35 gros tirs.
C’est aussi simple que ça.

« L’adversité n’a jamais tué personne »

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Bruce Richardson
Bruce Richardson (Source d'image:Getty)

Mikael Filion
VICTORIAVILLE – « Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept... »
Confortablement installé à son bureau du Colisée Desjardins, Bruce Richardson jette un coup d’oeil sur le tableau accroché au mur situé à sa gauche et fait le décompte des joueurs dont il doit se priver.
« C’en est presque rendu ridicule, mais il n’y a personne qui va pleurer sur notre sort. De l’adversité, ça n’a jamais tué personne », se console l’entraîneur-chef des Tigres de Victoriaville, résigné à faire le maximum d’une situation qui perdure depuis trop longtemps déjà.
Mercredi soir à Drummondville, c’est sans sept de ses joueurs réguliers blessés ou suspendus que Richardson a vu sa troupe arracher un point aux Voltigeurs avant de s’incliner 4-3 en prolongation. Les attaquants Pascal Laberge, Carl Marois, Félix Lauzon, Gabriel Gagné, Jacob Lapierre, de même que le défenseur Nicolas Latulippe et le gardien James Povall manquaient alors tous à l’appel lors de ce plus récent chapitre de la rivalité de la 122.
« Depuis le début de la saison, je n’ai pas compté sur une formation complète une seule fois. Zéro! », insiste Richardson.
Le pilote des Tigres a notamment dû faire sans Gagné – un choix de deuxième tour des Sénateurs d’Ottawa en juin dernier et auteur de 35 buts l’an passé – pendant la majeure partie de la campagne en raison d’une blessure persistante à une cuisse.
Après un retour au jeu précipité qui n’a duré que quatre rencontres au début novembre et au cours duquel il a enfilé trois buts, Gagné a dû réintégrer l’infirmerie, toujours ennuyé par ce claquage subi au camp d’entraînement des Sénateurs.
Tour à tour, Lapierre, Marois, Laberge et compagnie sont ensuite ajoutés à la liste des éclopés au fil des matchs et des séances d’entraînement, ajoutant ainsi à la malchance qui semble coller à peau des Tigres et de Richardson cette année.
« Ils (la ligue) n’arrêteront pas la saison parce qu’il nous manque sept ou huit gars. »
Le club des Bois-Francs a donc procédé au rappel de trois joueurs affiliés aux rangs mineurs jeudi (Félix Meunier, Mikaël Imbeault et Jean Gleizes), à la veille du voyage de deux matchs qui les mènera d’abord à Chicoutimi vendredi et Baie-Comeau samedi.
« À long terme, ça peut être bénéfique de passer à travers tout ça, observe Richardson. Mais pour l’instant, ça offre une belle opportunité à plusieurs gars. »
Si certains joueurs réguliers ont su saisir cette « opportunité », d’autres se font toutefois toujours attendre.
« Nos leaders doivent nous en donner plus. Hier (mercredi), Tristan Pomerleau, notre capitaine, a joué en capitaine (deux buts), tout comme notre gardien (Olivier Tremblay). Mais on a besoin de plus, pas juste ces deux-là », décrie Richardson.
Répéter, répéter, répéter...
Malgré les blessures qui se succèdent depuis le jour 1 du calendrier régulier, les Tigres ont somme toute limité les dégâts, se forgeant un dossier de ,500 (12-12-2-2) qui leur vaut ce matin le 12e rang au classement général.
« Ce n’est pas comme si on venait de perdre nos 10 derniers matchs (3-5-1-1). [...] Je suis convaincu qu’on va s’en sortir. On est en train de se donner une identité et de se bâtir une culture », tempère Richardson.
Cela ne se fait cependant pas sans heurt pour l’entraîneur-chef, lui qui doit constamment ramener ses ouailles dans la bonne direction.
« Ce sont des joueurs de 16 à 20 ans et on sait que cette génération, l’adversité, elle ne connaît pas ça. Là, ils y font face et ils ne savent pas comment réagir ou s’en sortir », estime Richardson, avant d’approfondir sa pensée.
« Ils pensent parfois qu’être un leader et changer la game, ça se fait individuellement, mais ce n’est pas comme ça que ça marche. J’ai dû passer à travers beaucoup d’adversité au cours de ma carrière et quand les choses vont moins bien, il faut tout simplifier et revenir à la base. J’ai l’impression que présentement, on complique les choses alors qu’on tente de s’en sortir », analyse celui qui a roulé sa bosse dans les circuits mineurs nord-américains et en Europe avant d’amorcer sa carrière d’entraîneur.
Tant bien que mal, il tâche donc d’inverser la tendance
« Au niveau junior, tu répètes, tu répètes, tu répètes et tu répètes. Quand tu penses qu’ils ont compris, ils n’ont pas compris et tu te remets à répéter », se désole Richardson, qui en est à sa deuxième campagne derrière le banc des Tigres.
« C’est comme un gars alcoolique qui entre en cure de désintoxication. Il faut toujours l’avoir à l’œil et le motiver. Dans le junior, c’est la même chose. Il faut être capable en tant qu’entraîneur d’appuyer sur les bons boutons. Il y a par contre une limite à notre responsabilité. Il ne faut pas que le coach veuille plus que ses joueurs. [...] Je passe parfois plus de temps avec mes joueurs qu’avec mes propres enfants. Ils doivent aussi faire leur part », somme Richardson.
D’autant plus qu’un jour ou l’autre, les renforts finiront bien par rappliquer, signale-t-il.
« C’est ce qu’on leur rappelle. Tu as une opportunité, arrange-toi donc pour qu’au retour des blessés, tu ne sois pas celui qu’on va tasser. »